Le SYNBIO Forum s’est déroulé les 24 et 25 juin derniers à Amsterdam au NEMO Center. Organisé par le programme européen Synenergene, cet événement a regroupé les parties prenantes de tous horizons pour débattre du futur de la biologie de synthèse et notamment des artistes et designers. Koert Van Mensvoort, Oron Catts et Sascha Pohflepp ont partagé leurs regard sur l’ingénierie du vivant. Avec humour, gravité et …efficacité !
Samedi 19 septembre 2015 se tenait l’exposition Vita Nova dans laquelle art et science se mêlaient autour du thème de la biologie de synthèse et du vivant. Catherine Voison, artiste plasticienne et chercheuse associée dans un laboratoire de Paris 1 exposait son œuvre « Mémorabilia », composée de plusieurs créatures conçues à partir de restes alimentaires séchés. Oignons rouges de Roscoff, arêtes de poisson ou pinces de homard composent ces petits êtres imaginaires qu’elle essaie de réanimer en assemblant les pièces. Elle fait un clin d’œil au Pr Harald Stümpke en appelant ses créatures des « résidusgrades ». Ce zoologiste (Stümpk est le pseudonyme du naturaliste allemand Gerolf Steiner) avait inventé en 1962 une fiction qui racontait la découverte, sur une île lointaine, des rhinogrades. Le choix des restes alimentaires est également une référence au développement durable : « il y a des espèces qu’on ne retrouvera et ne connaîtra jamais à cause du réchauffement climatique. »
Sous l'intitulé « Comment la biologie synthétique et la conservation vont-elles modeler l'avenir de la nature ? », un colloque rassemblait à Cambridge il y a deux ans, des « biologistes de synthèse» et des spécialistes de la conservation de la biodiversité. Ces deux communautés ont des choses à se dire, au-delà des titres médiatiques sur la résurrection d'espèces.