Les biohackers européens s’intéressent aux virus de bactéries. À l’occasion du débat « Quand la société civile rencontre la science » au Synenergene Forum, l’un d’entre eux Rüdiger Trojok a présenté leur projet sur la phago-thérapie et la biologie digitale. Son réseau de biologistes alternatifs (DiYBio) d’Europe a organisé trois rencontres (Helsinki en 2014, Italie en 2015, Berlin en 2016) pour rechercher des solutions à la crise grave causée par la perte d’efficiacité des antibiotiques.
Mystère dans le Wisconsin. 21 personnes sont décédées depuis le début de l’année d’une infection par une bactérie banale Elizabethkingia anophelis. Les autorités ne comprennent pas comment ce microorganisme, fréquent dans le sol ou dans l’intestin des moustiques – notamment l’anophèle d’où son nom - est devenu tueur.
Certes, les malades atteints – 63 depuis le début de l’année, selon les autorités sanitaires du Wisconsin – sont âgés (plus de 65 ans) et ont d’autres problèmes de santé, indiquant que la bactérie peut les infecter du fait de leur système immunitaire déficient. Mais leur contamination semble d’origines diverses : hôpitaux, infirmeries ou autres Les symptômes sont la fièvre, l’essoufflement, les frissons… et parfois l’atteinte des tissus cutanés appelée cellulite. Les chercheurs ont relevé toutefois que cette bactérie originaire de Gambie a déjà causé des méningites néonatales en République Centre Africaine ainsi qu’une grave infection nosocomiale à Singapour.
Reconstruire nos organes, foie, reins, peau, cœur et pourquoi pas cerveau à partir de nos cellules souches et en impression 3D ; une folie de science-fiction ? Non car les scientifiques avancent à pas de géants sur ce terrain du bio-engineering, du bio printing et de la reconstruction du vivant. UP’ Magazine a rencontré l’un des plus éminents acteurs de cette épopée pour la vie.
En créant un nouveau code génétique, pourrait-on empêcher les microorganismes synthétiques de coloniser l’environnement s’ils venaient à s’échapper ?
L’un des risques posés par les microorganismes génétiquement modifiés ou les microorganismes au génome synthétique est qu’ils s’échappent de leur milieu confiné (un bioréacteur par exemple) et se répandent dans des populations sauvages de microorganismes, en transférant leurs gènes et en prenant le dessus sur les microorganismes naturels.
La biologie de synthèse est un nouveau domaine scientifique et technique qui vise à créer et multiplier des organismes vivants grâce aux connaissances sur leur génome et leur fonctionnement biologique. Ces organismes accompliront des tâches prédéfinies, par exemple la production de substances chimiques, de médicaments, de carburants, ou la détection de polluants ou d’agents pathogènes.