Le premier Festival vivant s’est tenu les 15-16 et 17 septembre 2016 à Paris sur le campus de l’Université Paris Diderot. On y a vu les champignons dépollueurs d’Audrey Speyer (Purifungi), des capteurs de moustiques du projet iGEM Pasteur (Mosquit(o)), mais aussi les steaks synthétiques de Koert van Mensvoort (NextNature) et des bioraffineries (Bazancourt-Pomacle) avec Jean-Marie Chauvet de la Fondation de Bohan. Un kaléidoscope d'initiatives en tous genres... Véritablement, ce « carrefour des possibles » a plu. Pour la diversité des acteurs, experts en comptabilité environnementale comme Alexandre Rambaud, spécialistes en sélection végétale comme Jean-Christophe Gouache (Limagrain) ou Olivier Lucas (RAGT), industriels de la chimie comme François Monnet (Solvay)ou philosophes questionnant les techniques de forçage génétique comme Baptiste Morizot. Pour les rencontres et les surprises comme la délocalisation du corps d'ORLAN... Nous avons fort à faire aux interfaces entre les « silos de la recherche » dès que l'on interroge la trajectoire des bioinnovations. La moisson du Festival vivant commence aujourd'hui...
Nous amorçons aujourd'hui la diffusion des interventions et échanges qui ont émaillé le FESTIVAL VIVANT. Vous pourrez retrouver ou découvrir
(pour ceux qui n’ont pas pu participer) sur ce blog les témoignages des intervenants, équipes d'étudiants du villages des initiatives et des artistes. Textes, vidéos, présentations sous format PDF, conférences intégrales vous seront présentées sur ce BLOG, avant d’être rassemblées dans les Actes de l’événement que nous publierons en janvier 2017.
Faire corps pour un monde vivant
Vous avez été nombreux à vous inscrire pour suivre le FESTIVAL VIVANT et c’est un signe. Signe que nous nous interrogeons tous. Signe qu’être vivant - et le rester - devient problème. Signe que les innovations – biotechnologies, biologie de synthèse.. – ne disent plus rien si elles se développent hors sol, sans être reconnectées à des histoires et des territoires.
Dans la période de transition que nous vivons, le FESTIVAL VIVANT a montré des convergences : penser les biens naturels comme des « obligations » avec des coûts à assumer pour leur renouvellement (Alexandre Rambaud), quitter l’anthropocentrisme (ou même le biocentrisme) pour envisager l’évocentrisme (Jane Lecomte et François Sarrazin), dénoncer la guerre contre l’altérité et le culte de la transparence (Jean-Michel Besnier), reconnaitre le doute comme fondateur, selon la performance présentée par ORLAN et Mael Le Mée…
En partageant ces intuitions et ces émotions, nous espérons contribuer à un monde plus viable, résilient et fécond.