Maître de conférences à l'Université Paris 2 Panthéon-Assas (EA3386 LARGEPA) et chercheur associé au Museum National d'Histoire Naturelle (UMR7204 CESCO, équipe Socio-Ecosystèmes).
Dans nos sociétés modernes, fondées sur l’innovation, parler de « gouvernance » des bioinnovations ou de bioinnovation « socialement responsable » a-t-il un sens ? Pour répondre à cette question, cet article revient sur deux conceptions opposées de la diffusion de l’innovation.
Comme toute innovation, une « bioinnnovation » est une nouveauté qui peut prendre la forme d’une idée, une pratique, une technique, un produit. Il existe deux manières opposées d’expliquer cette diffusion et donc d’envisager la « gouvernance ».
article issu de la présenattion faite le 16 sept dans le cadre du FESTIVAL VIVANT 2016
Les outils de la sélection sont de plus en plus précis. Ils tentent aujourd’hui de cerner les réponses aux stress qui constituent un enjeu majeur avec le réchauffement climatique.
La domestication des céréales a permis l’essor des grandes civilisations humaines, de façon quasi concomitante en Asie, Moyen-Orient, et Amérique centrale. Les premières variétés domestiquées ont fait l’objet d’une sélection empirique, liée à l’utilisation année après année de semences produites par des plantes présentant des caractéristiques favorables (épis mûrs, sains, etc…). Avec la migration des populations humaines, cette sélection a conduit à des adaptations environnementales locales. Un des exemples les plus spectaculaires est celui du maïs, domestiqué à l’origine en milieu tropical et qui a été adapté aux températures froides et aux jours longs d’environnements nordiques allant jusqu’à la péninsule de Gaspésie. Cette approche empirique de la sélection au aussi été efficace pour sélectionner des résistances à des pathogènes. A contrario, elle s’est avérée peu efficace pour améliorer le rendement au-delà de ces phénomènes d’adaptation ou de résistances
Aujourd'hui vous pouvez faire séquencer votre ADN en une journée, et peut-être d’ici 5 ans, vous pourrez le réparer avec les technologies de correction dites CRISPR/cas9. dans le même temps, Internet court-circuite vos manières de bouger (avec Uber et AirB&B), de vous ausculter (quantified self et télémédecine) ou d’apprendre (MOOCS, Wikipedia…). Même les robots se mettent à battre les champions de Go et se mettent à apprendre et évoluer, … Ferons-nous bientôt l’amour avec eux ? interrogent Laurent Alexandre et Jean-Michel Besnier dans un dialogue unique et musclé (voir leur livre Les robots font-ils l’amour ? Le transhumanisme en 12 questions, paru chez Dunod). Le médecin et entrepreneur (fondateur de DNAVision) connu pour ses visions technofascinées et son ouvrage La Mort de la mort, paru en 2011) croise ses arguments avec ceux du philosophe, spécialiste des nouvelles technologies. Nous profitons de cette parution pour publier ici l’intervention de Jean-Michel Besnier au Festival vivant, le 17 septembre dernier.
Le transhumanisme, machine de guerre contre la vie ?
Par Jean-Michel Besnier, professeur émérite à l'université Paris-Sorbonne
Chez les humains, la vie se réduit-elle au vivant ? N’y a t-il plus lieu de distinguer entre vie biologique et vie humaine ? Que faut-il à un vivant pour faire un humain ?
Par François Monnet, directeur de la plateforme « Chimie du renouvelable » du groupe Solvay (*)
article issu de la présentation du 15 sept.2016 lors du Festival vivant
Recourir aux produits issus de la nature implique de prendre en compte diverses limites. Disponibilité, conflits d’usage, renouvellement… sont à mettre en regard avec des contraintes : compétitivité, variation des prix, stabilité des biomasses. Zoom sur les enjeux de cette nouvelle chimie biosourcée.
La chimie biosourcée offre des opportunités nouvelles complémentaires à la chimie basée sur des ressources fossiles
Article issu de la présentation du 15 sept 2016 lors du FESTIVAL VIVANT
Dans les deux dernières décennies un grand nombre d'innovations technologiques et d'outils ont été développés dans les biotechnologies: marqueurs et puces à ADN, édition de génomes, biologie de synthèse, CRISPR CAS, ... Ceux-ci servent à soutenir des recherches en génétique d'association, en sélection génomiques, en thérapie génique ... Ces dynamiques amènent à se poser au moins trois questions : comment inciter à créer ces outils ? Quelles sont les conditions pour qu'un acteur adopte ces outils pour créer des produits ? Quels sont les types de produits qui seront autorisés à la commercialisation ? Ces questions relèvent