Le 1er juin sera lancé le Forum BioRESP à Paris. Françoise Roure, présidente de la section sécurité et risques du Conseil général de l’économie au Ministère de l’économie, de l’action et des comptes publics, y interviendra pour encourager la culture de la biorésilience. Elle résume ici son propos.
La bioéconomie se déploie selon des chaînes de valeur qui se reconfigurent très progressivement. Les interdépendances qu'elle crée irriguent en réalité l'ensemble des mécanismes de financement et d'offre de biens et services.
Ces mécanismes sont dorénavant orientés sur la réalisation des objectifs de développement durable
Lors du Conseil des ministres du 18 janvier 2017, Stéphane Le Foll a présenté une communication sur l’agriculture et la bioéconomie. Il a annoncé la mise en place d'un comité réunissant pouvoirs publics, secteurs professionnels concernés et société civile pour décliner les actions concrètes de la stratégie française de la bioéconomie qui sera dévoilée ces jours-ci.
Verra-t-on demain tables, bateaux et immeubles en bois transparents ? C’est le pari de la startup Woodoo qui a breveté une technologie capable, à l’échelle moléculaire, de doter le bois de propriétés incroyables. Cette innovation ferait du bois « le matériau le plus performant de notre siècle », selon son fondateur, Timothée Boitouzet, architecte, biologiste et amoureux du bois.
Seize prix de l’innovation récoltés en 2016 pour sa première année d’existence, c’est dire les espoirs placés dans la startup Woodoo et sa technologie. En étudiant à l’échelle microscopique la structure du bois dans les laboratoires d’Harvard et du MIT (Massachusetts Institute of Technology) Timothée Boitouzet, passionné par les constructions en bois, se rend compte que « remplir la structure poreuse du bois par une résine naturelle lui transfère de nouvelles propriétés : il devient translucide, imputrescible, bien plus solide que le bois d’origine et plus résistant au feu.
Par Jeanne Pahun, Doctorante Université Montpellier- CNRS/ CIRAD
Le Festival Vivant qui s’est tenu à Paris les 15, 16 et 17 septembre derniers a ouvert de manière bien plus large qu’à l’accoutumée, le débat sur la bioéconomie. En effet, que cela soit à l’échelle de la Commission Européenne, grande promotrice de celle-ci, des pays qui élaborent des stratégies nationales pour la promouvoir ou des pôles agro-industriels qui la développent sur les territoires, la bioéconomie est souvent discutée à huis clos ou entre panels d’experts issus de la recherche en biotechnologies ou du monde industriel. En faisant interagir un grand nombre d’intervenants aux appartenances professionnelles diverses (biologistes, chefs d’entreprise, artistes, étudiants, chercheurs en génie génétique ou sociologie, représentants de multinationales ou d’ONG, etc.) le Festival Vivant a décloisonné les discussions
par Jean-François Toussaint, directeur de l’IRMES, Université Paris-Descartes, Haut Conseil de la Santé Publique
article issu de la présentation du 17 sept lors du FESTIVAL VIVANT 2016
Nous vivons 30 ans de plus que nos aïeuls du 15e siècle et avons gagné près de vingt centimètres en taille sur eux ! L’expansion phénotypique pourrait être la marque récente, singulière et finale, de notre espèce. Les transitions démographique, nutritionnelle, épidémiologique ont ainsi permis en à peine dix générations de repousser nos limites en termes de croissance, de connaissance mais aussi plus concrètement, de taille et de longévité. Notre confrontation aux limites terrestres pourrait pourtant nous mener à de très brutales révisions de nos modes de vie et de nos croyances